bon ba dsl mais j'avais zappé lol voilou la chuite les fille
***********************************************************************
12
Tom
Il la vit, seule à une table devant son plateau repas qu’elle n’avait pas touché. Il avait passé la plupart de sa matinée à l’observer sous tous les angles. Ses cheveux noirs, ses yeux sombres… il ne savait pas vraiment si aller lui parler serait une bonne idée. Après tout elle avait l’air de se complaire dans sa solitude. Il décida tout de même de prendre son courage à deux mains et de prendre place en face d’elle. Elle ne mit que quelque seconde avant de le fixer de ce regard transperçant. Il devait avouer qu’il avait rarement vu des yeux si sombre et cela le déstabilisait, lui donnant envie de s’enfuir à toute jambes. Elle ne bougea pas, l’observant ainsi pendant qu’il cherchait ses mots.
Que pouvait il bien lui dire ? nous aimons plus continuer une conversation qui débute de manière originale. L’habituel « Bonjour je m’appelle Tom », non c’était bien trop surfait. Lui dire que depuis qu’il l’avait vu la veille dans cet endroit sordide elle n’avait pas quitté ses pensées étaient beaucoup trop fleur bleu à son goût. Il cherchait ses mots et ne voyait pas qu’elle le scrutait, cherchant ce qu’il voulait d’elle.
Il la vit tourner les yeux vers son repas et tourner machinalement sa fourchette dans son assiette. Il reprit ses esprit et commença lentement :
- Salut, moi c’est Tom.
Pitoyable ? c’était un faible mot. Déplorable, guère mieux. Il venait de se ridiculiser en moins de deux secondes. Elle releva les yeux vers lui quelques secondes avant de les rabattre sur la nourriture que contenait son assiette. Il devait avouer que son amabilité n’était pas vraiment son point fort, mais cela lui donnait un charme tout particulier.
- Ok, je suis pas très doué pour faire des rencontres, mais tu pourrais être sympa et répondre.
Elle releva de nouveau ses yeux vers lui et les planta brutalement dans les siens. Bien qu’il en mourrait d’envie il ne voulait pas scier devant ce regard d’acier.
- Je suis pas là pour être sympa.
Elle était froide, distante et la son de sa voix le fit frémir. Comment pouvait on mettre une caractère et une force dans une fille aussi jolie. Elle recommença à tourner sa fourchette.
- Ca j’avais bien vu, dit il sur le même ton.
Il commença alors à manger dans vraiment savoir comment engager une discussion à laquelle elle ne pourrait pas se dérober. Comment devait il faire ? l’énerver, il n’y avait que ça de vrai, et d’efficace. Il but lentement son verre d’eau, le posa et revint à la charge :
- Alors… c’est quoi ton nom ?
- Pourquoi tu veux le savoir ? rugit elle.
- C’est une question comme une autre. J’aurais pu arriver en te parlant du temps qu’il faisait mais je trouvais que te demander ton nom serait une meilleure approche, maintenant si tu…
- Sarah, le coupa elle.
Il avait réussit. Manipuler les gens ? il savait faire. l’exaspéré, il avait réussit en moins de quelque seconde à avoir son nom. Elle n’avait beau pas être comme toutes les autres, il savait tout de même que faire. Pourquoi ne pas en profiter, se faire plus détestable encore afin de savoir tout ce qu’il voulait d’elle…
- Sarah, ma chère Sarah, pourrais je savoir ton âge ?
- Je suis dans la même classe que toi, dit elle toujours froidement.
- Parce que tu m’as remarqué ?
- Tu n’en as jamais assez de parler ?
- A vrai dire, j’adore le son de ma voix, rit il.
Il ne pouvait pas faire pire dans le rôle du salo. Au moins elle le détesterais mais ne serait pas indifférente. S’il avait continué cette conversation gentiment, elle l’aurait effacé de sa mémoire sans même se souvenir de son nom. Tom, là elle s’en souviendrais. Il la vit se rabattre sur sa nourriture qu’elle ne touchait toujours pas.
- Tu n’es pas très bavarde.
Il la vit s’énerver, ses traits se tendirent et elle reposa rageusement son assiette. Elle ferma les paupières, inspirant avant de se le foudroyer du regard.
- Je n’aime pas parler, et je n’aime pas entendre les gens parler. Je me fiche totalement de ce que tu as à me raconter c’est clair ? je ne veux pas d’amis, j’en ai pas besoin, et encore moins d’un nombriliste stupide et macho.
Elle se leva, ne lui laissant aucune chance de répliquer. Il la regardait toujours, plus fasciné par cette fille que jamais. Elle posa son plateau qu’elle n’avait pas touché et sortit plus rapidement du réfectoire.
Du caractère, elle en avait. Il ne serait certainement pas très facile de l’approcher, mais il voulait tenter. Il avait eu une bon nombre de filles. Il ne voulait pas s’attacher. Il y avait deux entité bien différente pour lui. Les amis, qui cela durait toujours, et les petites amies, de passage. Un soir, deux tout au plus. Il les connaissait toutes, passant des sans cervelle au intellos, des blondes au brune, des garçons manqué au pimbêches. Plus aucunes d’elles ne l’étonnait. On peut tout avoir quand on à de l’argent. Ces petits billets de papier verts les impressionnaient toute. La conversation ? cela n’était que secondaire. Mais cette Sarah, il la sentait différente. Sûrement serait elle en fin de compte comme toutes les autres, mais pourquoi ne pas la tester elle aussi. Un genre qu’il n’avait encore jamais connu, rebelle, obstiné, une caractère de chien, sûrement une junkie, belle et obscure. Tout ce qu’il voulait, c’était en savoir encore et toujours plus.
13
Sarah
Je sortais de l’école, dans la petite cour décoré de fleur toutes plus moche les une que les autres.
C’était pas possible ce que les gens pouvais être saoulant avec leur histoire d’amis. Pourquoi ressente ils tous se besoin de connaître quelqu’un. J’ai toujours pensé que mieux valait être seul que mal accompagné et du fait que je n’ai jamais trouvé quelqu’un de fiable, je me complait dans ma solitude. C’est vrai, je n’allais pas sympathiser avec cette espèce de… enfin vous voyez.
Je marchais dans cette petite cour et je me sentais mal. Je n’étais pas à ma place, je le savais. Je voyais les fille passer les mains sur leur cheveux, s’assurant qu’ils étaient toujours bien coiffée. Qu’est ce que je faisais moi ? je vérifiait que ma seringue était bien dans mon sac. Dire que je n’étais pas à ma place, c’était encore un euphémisme. Je crois que la seule place que je pourrais avoir est dans les bar miteux qui dont regorge cette ville. Là je suis chez moi, au milieu des déchets de ce monde, des rebus de la société.
Je m’asseyais enfin sur un banc. Je sortit un joint de mon sac. Après tout les prof étaient tellement intelligent qu’il prendrait ça pour une cigarette. Je l’avais préparé le matin même sachant que c’était vital et urgentissime pour moi. je l’allumais et sentis la première bouffée de fumer me redonner vie.
Qui était ce crétin qui était venue me parler ? pour qui se prenait il ? s’il cherchait encore à m’approcher il apprendrait à ses dépends à me connaître. Je n’aime pas ce genre de garçon prétentieux et trop sûr d’eux. Je les apprécie effacer, calme, gentil. Bref pas trop encombrant. Avec le caractère de chien que j’ai on pourrait me demander si j’ai un jour trouver ce type de garçon. Et bien oui, une fois, mais il est partit vivre bien loin d’ici. C’est lui qui m’a fait connaître les bonheur de la drogue, me laissant plus tard seule avec ma dépendance. On pourrait aussi me demander comment le type qui me refourguait la came pouvait être gentil, je ne serais pas trop dire, mais il était à part. on est resté quelque temps ensemble et un jour, je n’ai plus entendu parler de lui.
Je voulais lui en vouloir, mais je le comprenais. Qui aurait voulu se coltiner une fille comme moi ? il m’avait laissé seule après m’avoir fait plonger, mais il fallait dire que je n’étais plus la même. Certaine drogue me rendait violente. Je ne suis pus la fille que j’étais. Celle qu’on voit sur les photo usée, vieillis. J’ai l’impression que c’est bien loin l’époque ou mon père venait me chercher à l’école. C’était une autre vie, une vie que jamais plus je ne retrouverais. Je ne pourrais plus être heureuse. Certains ont beau dire que quand on est au plus bas, on ne peut que remonter, mais j’y suis moi, et je peux vous dire que je ne suis pas prête de grimper. Quand on est au plus profond, ce n’est qu’un éternel recommencement. On y reste un point c’est tout. Je ne verrais plus la lumière et resterais dans la noirceur du fond de ce puit. Je m’y suis faites. Certaines personnes ne sont pas faites pour vivre heureuse, un point c’est tout.
- Tu sais que la drogue est interdite ici.
Je ne me retournais pas, j’avais trop bien reconnu cette voix. A ce moment là, une petite voix criait dans ma tête « pitié pas elle ». Pourquoi fallait il qu’elle revienne à la charge. Une foi ne lui avait pas suffit ? j’ai beau être méchante, je ne suis pas insensible. Je n’aime pas faire du mal aux gens, mais c’est le seul moyen que j’ai trouvé pour les éloigner de moi, de ce que je suis. Elle ne lâchait pas prise et je le sentit s’asseoir à cotés de moi.
- Parce que tu sais ce que c’est de la dogue toi ? j’ai dit sur un ton que je voulais gentil, mais qui semblait plus agresser qu’autre chose.
- Même si je n’en ai pas l’air, je connais aussi beaucoup de chose. Des choses que la vie nous apporte dont on se passerait bien.
Je regardais toujours fixement devant moi. Je ne savais pas très bien de quoi elle voulait me parler. Je le sentais au bord des larmes et je savais qu’elle voulait se confier, mais je n’était pas le genre de personne à qui il fallait demander un si grand service. Elle voulait de l’herbe ? du crac, c’était ma spécialité, mais pour ce qui est du reste, je n’ai jamais été fin psychologue.
- Je crois pas qu’on ai le même genre de problème blondinette.
Pourquoi ne pas la vexer une foi de plus, elle finirait bien par s’en aller. Je la regardais enfin, elle restait là a fixer ses mains.
- J’avais neuf ans la première fois que mon père… m’a fait du mal.
Je crois que jamais je n’ai eu un air si hébété qu’a ce moment là. Elle se confiait ouvertement à moi sans vraiment se demander si j’allais faire de sa vie un ragot ou si j’allais le garder pour moi. Certes elle avait du comprendre que je n’aurais pas eu grand monde à qui le raconter mais je ne comprenais toujours pas pourquoi elle me disais ça. Cela devait lui peser mais pourquoi moi ?
Je suivis alors son regard qui contemplait ses poignés. Ils arboraient des bleu, plutôt significatif. Des mains, les doigts bien marqués sur sa peau. Le mien me frappait, le sien… c’était innommable… C’est à ce moment là que j’ai compris que son père lui faisait du mal d’une toute autre façon que celle dont mon beau-père passait ses colères.